Ca y est, c'est fait ! Mon diorama sur le thème du Western est opérationnel ! Avec pas moins de 6m de long pour 1,6m de large, c'est l'une de mes réalisations les plus imposantes. Malgré les 4h d'installation nécessaires en expo, c'est toujours un plaisir de jouer avec, et de le partager avec le public en montrant ses diverses animations. 

Sur la partie de droite, la mine de charbon dispose de puits à pétrole et d'un volcan ; on peut voir le train passer dans les galeries creusées dans la roche. 

Au pied de la grande montagne, le village indien fourmille d'activité. 

Dans les méandres de la Gold River, le piton rocheux se dresse parmi les cactus et les sables du désert. 

Le pont sur la Gold River permet au train de faire le tour du stand. 

A bord de leurs canoés, les Indiens remontent les courants. 

Au coeur du désert, les Tuniques Bleues sont attaqués par les Indiens qui les encerclent. 

Au coeur des prairies trônent la maison coloniale et ses champs de coton.

Au bord du stand et du désert, un petit ranch vivote grâce à la toute proche station de télégraphe.

A l'entrée de la ville de Legoredo, il y a toujours de l'animation !

Le vieux General Store prend la poussière du sable à côté de la banque. 

La scène du bal apporte toujours de l'agitation devant le saloon de la ville. 

A côté, une étrange barraque fait office de relais avec l'univers du Classic Space. 

L'église et son cimetière trônent en bons gardiens des portes de la ville. 

Au fond de la place centrale, un saloon et un hôtel attendent les voyageurs intrépides. 

La cavalerie est de sortie dans les rues de la ville. 

A côté de l'entrepôt ferroviaire, une petite scène de théâtre occupe les passants le temps qu'ils se fassent détrousser. 

D'étranges choses peuvent se passer sur le parc face à la gare...

Le Fort Legoredo abrite tout un régiment en fait !

Vu dans son ensemble, le fort révèle également la présence de quelques tipis exilés du village indien, tandis qu'au second plan on peut voir un AT-AT en livrée steampunk. 

Et enfin, à l'extrémité gauche du diorama, le port assure la liaison maritime de la ville de Legoredo. 

Le port est dominé par le phare de White Cap Bay, issu de la gamme Pirates des Caraïbes. 

Divers entrepôts entourent la capitainerie du port. 

L'attention des clients du saloon est attirée par le tintamarre qui règne sur Legoredo. 

Il y a du monde sur la place centrale. 

Derrière l'église le cimetière compte les morts. 

Quelques mécanismes à l'intérieur du siège d'Octan permettent de faire sautiller les mariachis. 

Vue sur le parc de la gare, et sur les pattes mécaniques du AT-AT. 

Le diorama comprend également un ballon dirigeable de style steampunk, survolant parfois les prairies.

A l'intérieur de la maison coloniale, un générateur peut être logé pour alimenter en électricité les animations du diorama. 

Derrière le village indien se trouve une mine désaffectée que traverse le chemin de fer. 

Un deuxième pont traverse la Gold River pour permettre au train de monter dans les galeries rocheuses.

De ce point de vue-là, la mine de charbon a aussi été secouée par le crash d'un X-Wing. 

Vu du piton, le village indien paraît plus petit. 

Bah oui, il est bizarre le AT-AT steampunk !

Le train arrive en gare !

A Pluvigner, la ville de Legoredo a été prolongée par un volcan qui surplombait le port...

Le diorama Western vu du dessus dans son intégralité dans la salle de Pluvigner. 

Bienvenue à l'Hôpital-Camfrout, mon village ! A l'occasion de la fête de la mer d'août 2014, je me suis invité avec quelques maquettes de bateau en compagnie de mon mentor, Jean-Marc Barré. 

Le remorqueur Bourbon Enterprise, impressionnant modèle d'une dizaine de kilos, repose en fait sur un socle animé qui défile en imitant le mouvement de la houle. 

La barge de l'île de Batz est représentée dans son port, reposant sur un mécanisme de villebrequins qui reproduit les mouvement de la marée. 

Toujours sur le stand à Jean-Marc, le hangar du canot SNSM est sa dernière création en tournée sur les expos. 

Au pied du hangar, un petit port permet d'exposer ses petits bateaux. 

Deux chalutiers à quai. 

A l'intérieur du hangar, le mécanisme automatise la rampe sur laquelle remonter le canot. 

A quai, les petites grues déchargent les chaluts. 

Un autre chalutier en livrée rouge cette fois-ci. 

La canot SNSM juste après son largage. 

Ici, un remorqueur fait son entrée dans le port. 

A la sortie du port, un chalutier faisant naufrage est secouru par la sécurité maritime. 

Le patrouilleur dispose les boudins oranges pour renflouer le chalutier. 

Du côté de mon stand, la fête de la mer était l'occasion de sortir toute ma flotte. 

Du côté de la Licorne et du Black Pearl, les enfants pouvaient disposer leurs petites créations. 

Le Black Pearl faisait l'une de ses premières sorties en expo, et le week-end était l'occasion de travailler sur les voiles. 

Egalement sorti des placards, la Junon, ex-Archiviste, a égaement eu droit à un gros dépoussiérage. 

Quant aux enfants, ils avaient le droit de jouer avec mon vrac, disposé sur les tatamis du gymnase pour l'occasion. 

Pour les besoins du grand diorama Western, je me suis lancé dans la construction de trains à vapeur styilisés à la manière de la conquête de l'Ouest, le ferroviaire n'étant à la base, pas vraiment mon rayon. Deux locomotives et une série de wagons sont ainsi sortis de mes ateliers. 

La première locomotive, modèle 10205, livrée rouge et noir, se compose de la motrice et de son tender. 

En principe, le tender fournit la chaudière en charbon, les deux sont donc indissociables pour le réalisme. 

On est à l'étroit dans la cabine du machiniste ; notez la poussière générée par le frottement sur le boogie. 

Dans le tender, Raymundo est à la pelle pour ramasser le charbon. 

A l'avant, la lampe frontale est alimentée directement par le moteur. 

La locomotive 3741 en livrée gris et noir et avec une chaudière modifiée, est plus trapue et plus courte. Une réserve de charbon derrière la cabine dispense la présence du tender. 

La chaudière a été modifiée par l'ajout de pièce arrondie et de tiles noires. 

Le machiniste a déjà plus de place dans le cabine de ce modèle. 

A l'arrière, on peut reconnaître la réserve de charbon. Sur la chaudière, la présence d'un interrupteur témoigne de la place laissée à l'incrustation d'un système électronique visant à installer un générateur de fumée à l'avant !

Un parc de wagons a également été construit, parmi lesquels une voiture passager de seconde classe en livrée rouge, et une voiture fourgon en livrée verte.

La voiture passager vue par l'avant. 

La voiture fourgon vue par l'arrière avec ses feux de signalisation. 

A l'intérieur de la voiture passager, l'Indien Tonto et un général de l'armée nordiste sont en grande conversation !

Réplique du vaisseau imaginé par Hergé pour les Aventures de Tintin, la Licorne inaugure un nouveau style dans mes ateliers, avec une coque plus courte, une silhouette plus travaillée et un gréement d'un nouveau genre, dont les bats-mâts sont intégrés à la coque. 

Lors de ses premières sorties en expo, la Licorne n'était pas dotée de toute sa voilure, et a donc laissé voir ses séduisants cordages au public. 

Travaillée différemment, la poupe imite le style barroque et coloré des vaisseaux du XVIII° siècle. 

Sur la dunette, en rouge, le Chevalier François de Haddock est évidemment présent !

Visuel sur la proue et le mât de beaupré, travaillés au plus simple. 

L'originalité introduite par la Licorne, c'est le présentoir inclu pour mettre la réplique en valeur. 

Vue du dessus, la voilure semble légère.

Dans les hunes, le système d'assemblage des différentes parties du mât est complexe. 

Mais sur le mât d'artimon, c'est plutôt tranquille. 

Les officiers sont en pleine concertation. 

Sur le château avant, l'officier de quart veille. 

Visuel sur la proue et les haubans du mât de misaine. 

Au pied du grand-mât, j'ai tenté de reproduire un cailliboutis. 

Ici exposé à Saint-Berthevin, l'Hermione arbore enfin sa voilure intégrale suite aux travaux de finalisation entrepris lors de la fête de la mer de l'Hôpital-Camfrout. 

Vue de face, l'artimon de beaupré façonne la silhouette unique du vaisseau. 

Vue de la coque une fois terminée à la sortie de l'atelier, attendant de recevoir les mâts de hune.

Détail du gaillard d'arrière, sur les porte-haubans du grand-mât et le cailleboutis.

Détail de la proue, avec les herpes et l'étrave qui ne sera pas dotée de figure de proue : je n'ai pas trouvé de solution satisfaisante pour rerésenter le lion à la française avec des briques...

Détail du tableau avec son couronnement, il reste encore à rajouter les ornements et le nom du navire dans le cartouche.

Les premières photos de l'Hermione ont été prises lors de son inauguration au Carrefour de Quimper. 

Sous voiles. 

En combat avec le Hollandais Volant. ; lors de l'affrontement, les grandes voiles sont ramassées pour réduire la marche du navire et protéger la toile des tirs ennemis. 

On notera le détail des bouteilles que j'ai dû représenter de manière grossière par rapport à l'original...

Attachées au gaillard d'avant, les ancres sont de conception personnelle. 

 J'ai toujours quelques problèmes pour tendre les voiles d'étai et les focs...

Après avoir longuement séjourné dans sa caisse à la suite des dernières expositions de juin 2013, l'Hermione était de retour sur les stands en 2014 pour se dépoussiérer un peu les bordées. 

A l'occasion, un nouveau pavillon, et une simplification du gréement et des haubans, ont été entrepris. 

De même que la minifig serie de l'amiral a été ajoutée au registre d'équipage. 

A l'occasion des fêtes de la mer de l'Hôpital-Camfrout de l'été 2014, l'Hermione a présenté son style plus épuré, et elle est facilement reconnaissable pour le public un tant soit peu averti. 

 Premier MOC médiéval à sortir de mes ateliers, la citadelle de Rochambrique est un ensemble de 2m par 0,5m, représentant un village dans l'esprit des sets de la gamme Castle. Ce diorama a en effet la particularité d'intégrer plusieurs sets officiels, et d'être extensible par un autre ensemble allant jusqu'à 2m par 0,5m, représentant le débarquement d'un raid viking. Sur ces photos, on voit le diorama intégral lors de sa présentation à l'exposition de Sizun, en avril 2013.

 Rochambrique, c'est la citadelle érigée sur la montagne au Vieux Donjon. Le village où les habitants mènent une vie paisible, est gardée du front de mer par une impressionnante forteresse où stationnent en permanence les troupes du seigneur nain de Clipsetabarbe. 

 Le premier module du diorama, représente les hauteurs du village. On y trouve un moulin à vent dont les pales sont motorisées, ainsi qu'une taverne bordant le champ de blé sur les rives de la rivière du Bleutenon, mais également les arbres et les champignons géants de la Darkgray Forest, où de sinistres créatures gardent l'entrée des ruines du Vieux Donjon. 

 Sur la photo de droite, les piliers jaune et blanc indiquant l'extrêmité du diorama sont visibles ; ils ont été rajoutés pour palier aux problèmes de vibration qui faisaient entrer la structure principale en mouvement, et avait causé la destruction du module tout entier lors de son premier déplacement. 

Sous le champignon géant, un hobbit a installé sa maison, dont la porte est actuellement gardée par une bien étrange créature...

Shelob garde les toits du village, toujours à l'affût de la moindre occasion pour se mettre un canard sous la dent...

La falaise abrite également l'antre du dragon souterrain Métapièce ; ses yeux sont dotés de leds PFS, et sur sa gauche se trouve la tige qui permet de faire avancer sa tête en dehors de sa caverne.

 Rochambrique et ses petits habitants profitent de cette journée ensoleilée pour se promener et vaquer à leurs occupations. 

Vert-Jean s'apprête à faucher son blé sur la rive du Bleutenon. Sam et Frodon vont sans doute lui donner un coup de main.

A la jonction avec le second module, commence le marché avec ses effluves de poulet rôti, de fromages et de légumes, tandis que les marchands vantent de leur voix tonitruante les vertus de leurs produits. 

Dans les souterrains de Rochambrique, creusée à même la falaise, les fondations du Vieux Donjon abritent de mystérieuses cavernes où survivent des villageois bien moins recommandables.

Orcs, squelettes, hors-la-lois ; les marginaux qui ont investi les cavernes sont les gardiens des mondes souterrains. 

Les bas-fonds du donjon abritent encore d'authentiques cachots où les malfrats se disputent l'entrée d'une caverne où sommeille un trésor oublié de tous...

En bas de la chute d'eau, animée par un moteur de la vieille qui fonctionne quand il veut, Hermione et le vieux Robb s'entraînent à manier la baguette dans les buissons.

Au bout du module, les étroites marches de l'escalier menant aux restes du Vieux Donjon sont gardées par le sceau des Cervidés. Le cheval avait tout juste la place de rentrer dans la salle...Sur la photo de gauche, on remarquera la réserve du tavernier. 

Le premier module, visible ici au premier plan, représente le vieux bourg de Rochambrique, avec ses vieilles maisons et le chemin d'accès à travers le terrassement du chaos rocheux. Sur la photo aérienne, on distingue nettement le python rocheux qui se dresse par-dessus le vieux Rochambrique, et à la pointe duquel est installé le système d'ascenseur qui permet de rejoindre directement les hauteurs. 

 C'est également par cette partie de la citadelle que s'écoule un affluent du Bleutenon, et sur cette photo on peut voir quelques habitants du bourg, dont le peu commode propriétaire de l'auberge, et Gandalf qui s'invite en visiteur avec ses feux d'artifice.

Sur cette photo apparaît le détail de l'ascenseur, dont on voit la cabinet arriver à hauteur du python qui domine la citadelle. Le python est un chemin vaillamment défendu par les troupes du seigneur nain Clipsetabarbe, car il mène directement au coeur du village, et que c'est le seul chemin d'accès. 

Le détail du mécanisme se trouvant à la base de l'ascenseur, permet de repérer le cabestan actionnant le treuil. Sur la droite, la manivelle jaune sert à faire fonctionner les rouages. 

Aux pieds de la montagne, les boeufs sont un peu à l'étroit dans leur pré, mais au moins y sont ils en paix pour regarder les passants prendre le chemin du vieux bourg.

Pendant cet temps, les égoûts sont habités par une étrange créature qui effraye les voyageurs avec ses tentacules gesticulant...

Devant la maison du maréchal ferrand, la place du marché est doucement secoué par les allers et les venues des villageois ; notez dans la partie supérieure la ténacité avec laquelle les ninjas s'affairent à escalader tout et n'importe quoi dans Rochambrique. 

 Après un an et demi de recherche, de réflexion et de développement, mon projet pour une maquette de la Recouvrance a enfin abouti. D'abord présenté à Carrefour à l'été 2011 comme un prototype raté, ce projet développe l'idée d'utiliser la courbure des briques pour donner une silhouette harmonieuse et proportionnée à la coque. L'effet de courbure, c'est le phénomène qui se produit en forçant deux briques emboîtées l'une dans l'autre à se courber ; en maintenant leur écartement à l'aide d'une structure adaptée, la courbe peut être maintenue et modulée pour obtenir toutes sortes de formes circulaires à grand rayon, ce qui convient parfaitement dans le cas d'une coque de navire léger. 

 Réplique d'une goëlette aviso légère et taillée pour la course, l'escorte et la transmission de messages entre les vaisseaux, la Recouvrance est aujourd'hui basée à Brest et en est une ambassadrice de premier ordre. Dans mon chantier naval, c'est surtout le projet qui inaugure une nouvelle série visant à reproduire des navires existant réellement. 

 Si la technique de la courbure a permis de créer une coque sur mesure plutôt satisfaisante, la principale difficulté de ce modèle a résidé en la constitution des mâts, posant des problèmes de proportions au niveau des voiles. En comparant avec les photos du navire en rade de Brest, on remarquera de nombreuses anomalies, notamment en ce qui concerne la taille des voiles carrées ; le plaisir des yeux est cependant relativement préservé, et comme il s'agit toujours de LEGO, c'est l'évocation de la silhouette caractéristique du navire qui permet son identification visuelle. 

 Un autre problème posé par cette reconstitution, et qui constituera un défi sur tous les projets de cette nouvelle ligne représentant des bateaux aujourd'hui visitables, c'est que les mâts et la coque sont solidaires, indissociables, et que l'ensemble doit donc être capable de supporter le transport sans casse. La Recouvrance n'ayant pas encore été inauguré en exposition, l'incertitude plane toujours autour de cet aspect. L'une des particularités de ce genre de goëlettes lancées à la fin du XIX° siècle, c'est que leurs deux mâts sont inclinés vers l'arrière de façon à augmenter la surface des voiles tendues dans l'axe de la quille. Ce détail, qui n'en est pas un, est particulièrement délicat à reproduire en LEGO, et implique d'opter pour une technique d'assemblage des mâts qui doit prendre en compte le déséquilibre. 

Sur cette photo, le pont de la Recouvrance est visible ; j'ai essayé de reproduire les éléments de l'original, bien que ce ne soit évidemment pas à l'échelle, on reconnaîtra cependant les caillibotis et les bossoirs d'ancres. Pour ce navire, je me suis permis de recouvrir le pont de tiles tan, et d'ateler des canons de petit calibre sur six des dix-huit sabords que comptent les deux bordées. La Recouvrance est l'un des projets qui me tenaient le plus à coeur, et le fait de le voir désormais accompli et prêt à l'inauguration, me permet de mesurer les avancées qu'il a permises en matière de construction navale en LEGO, ouvrant la voie à une série de nouveaux modèles qui viendront enrichir mes ateliers. 

Présentée à l'école navale de Lanvéoc, la Recouvrance arbore une fière allure. 

Vue de la proue et du mât de misaine penché vers l'arrière. 

Sur le pont, les officiers veillent. 

A la poupe, la barre présente la particularité d'être manoeuvrée dans le dos, en restant tourné vers le cap. 

Sur le pont, des mini-canons ont dû être mocés pour pouvoir rentrer dans l'échelle de la réplique. 

Visuel de l'étrave qui, comme la plupart de mes bateaux, ne porte pas de figure de proue, trop compliquées à réaliser à cette échelle sans défigurer l'ensemble. 

Vue de face, la Recouvrance vogue au côté du Renard. 

Les pirates, tout un programme ! Les pirates ont toujours étéma gamme préférée de chez LEGO, avec tous ses sous-thèmes : les insulaires, les corsaires, les bluecoats. Ce fut pour doter ces derniers d'un navre exceptionnel que débuta en octobre 2009 la construction d'un vaisseau de second rang sur les plans du capitaine Green-Blue Hair d'Eurobricks, et qui allait devenir la valeur la plus sûre de mes ateliers durant trois années. 

 Etape par étape, brique par brique, la coque du nouveau navire déjà baptisé l'Archiviste, prend une forme qui le caractérisera tout au long de sa carrière. Sur cette photo apparaissent clairement les petites charnières qui, posées sur les plaques lisses, permettent de construire les murailles sur un angle réaliste. La proue et son étrave sont quant à elles déjà bien formées.

 Le choix de la couleur des batteries est crucial ; ce sera blanc, comme les navires français pendant les guerres napoléoniennes. Ici, les premières herpes sont déjà en place sur l'étrave, et le premier pont de batterie aligne déjà ses 10 canons. Cependant, seul le côté bâbord sera armé, parce que des canons, je n'en ai pas non plus des masses, et les pièces sont d'une longueur problématique. 

 La cabine du capitaine est déjà prête, avec sa petite chaise rose, sa carte au trésor, et sa lanterne ; il risque d'en avoir besoin, car aucun système d'ouverture n'est prévu sur le premier pont, et à part les fenêtres qui lui font face, le capitaine restera enfermé là aussi longtemps que vivra son navire. 

 La coque est pratiquement complète, c'est un 54 canons que voilà ! Ne manquent plus que les sabords et quelques ornements, et le gros oeuvre sera terminé. La principale différence avec les frégates construites par le Capitaine Green-Blue Hair, est que mon navire à deux ponts, est beaucoup plus étroit à hauteur du pavois. 

 Pour conclure cette série de photos rares sur la construction de l'Archiviste, il faut remarquer que tous les canons sont déjà en place sur la batterie bâbord. Ne reste désormais plus qu'à fermer la proue autour du mât de beaupré, et à poser les mâts. Le pont supérieur est déjà en place, et sera entièrement rénové quelques mois plus tard, après l'expo à la Chapelle des Fougeretz, dès février 2011. Pour l'instant, et au grand désarroi des enfants qui ont la curiosité de regarder par les sabords, l'intérieur du vaisseau est vide, la coque ne contenant que la structure nécessaire à la rigidité du pont et des mâts, mais c'est un détail qui aura de l'importance par la suite. Par ailleurs, sur cette première version de l'Archiviste, les mâts sont encore solidaires de la coque, ce qui s'avérera fatal dès de sa seconde sortie en exposition.

 L'Archiviste passe donc par une étape de profonde rénovation qui le voit entièrement démâté et reponté. Les constructions LEGO doivent en effet être pensées en termes de facilité de déplacement, c'est-à-dire qu'ils doivent pour être partiellement démontables pour être chargés plus facilement dans des caisses que l'on transporte entre le plan de travail et le lieu d'exposition ; dans le cas des bateaux, pour limiter les risques de casse, les mâts sont conçus pour être séparés de la coque pendant le transport, et facilement remontables. Cela implique une série de défis techniques qui ne sont pas encore toujours résolus comme il le faudrait : les mâts doivent être aussi rigides que possible sur toute leur longueur, ils doivent prendre racine sous le pont, et les cordages doivent être réduits au maximum afin de simplifier leur installation.

 En peu de temps, les évolutions modifient la silhouette de l'Archiviste pour l'amener progressivement à ce à quoi il ressemblera jusqu'à sa fin de carrière : les mâts et la disposition des voiles sont revus, celles-ci sont découpées dans du lin, la lumière est installée dans les cabines du château arrière, alors éclairées par des leds LEGO.

 L'ajout de voiles d'appoint dans l'axe de la quille, une nouvelle réduction des cordages, et le hissage d'un pavillon français, inaugurent les dernières modifications formelles de l'Archiviste lors de l'exposition de Parigné-l'Evèque. Le bateau fait alors pour la première fois partie d'une bataille navale animée à l'aide de treuils et de wagonnets motorisés, au cours de laquelle il affronte son adversaire anglais, le HMS Delinka. Le défi technique est majeur, puisqu'il s'agit de mettre au point des mécanismes LEGO suffisamment puissants pour tirer le poids des navires, et suffisamment rapides pour ne pas ennuyer le public, mais ce point sera l'objet d'un autre article. 

L'Archiviste écumera pendant deux années entières les salons de modélisme et les expositions dont FREELUG est l'invité. Entièrement paré, il ne compte pas moins de 23 voiles dont 12 dotées d'un système de filins et de brasses qui leur permettent de se replier et de se déplier à volonté. Armé de 44 canons en batterie, il se dote aussi d'un chariot motorisé pour le mener sur les batailles navales.

 L'intérêt d'en avoir laissé la coque vide, qui n'était pas vraiment pensée au tout début, a pris tout son sens lorsque la possibilité a été envisagée, d'installer de la lumière dans les canons. Quelques chenillards commandés sur internet, de la bricole, et le tour était joué. Une fois désossé, l'Archiviste a pu intégrer quelques mètres de câbles électriques et des composants électroniques destinés à synchroniser l'allumage en rythme des leds placées dans les canons. Ce n'est plus du LEGO, mais le résultat garantit le spectacle à coup sûr. 

Sur cette photo apparaît également l'enceinte installée sous le poste de pilotage. Reliée à une prise jack qui sort au niveau du grand mât, elle peut être connectée à un balladeur pour mettre de la musique et des bruitages sur les expos. Pirates des Caraïbes, Master & Commander, coups de canons, son de la mer et chant des mouettes, il y en a pour toutes les ambiances ! 

En même temps, les ampoules LEGO qui éclairaient les cabines du château arrière, ont été remplacées par des leds électroniques, et d'autres ont été ajoutées dans les fanals. 

 Après un peu plus de deux années sur les expositions qui ont vu une évolution considérable de mes techniques de construction et de mes innovations navales, l'Archiviste accuse la vieillesse et de graves problèmes structurels, tant au niveau du pont comme de la mâture. La décision est donc prise de le démanteler à Noël 2012, après sa dernière expo à Plumelec, où il aura figué sans participer à la bataille navale. Ces toutes dernières photos de sa proue et de ston tableau de poupe, rendent hommage à son incroyable combativité, car il serait difficile de totaliser le nombre de sorties en expo qu'il a réalisé, dans la mesure où c'est à tous mes déplacements qu'il a participés. Enfin je crois que ça en ferait une quinzaine. 

 Finalement, sa dépouille et ses composants électronique encombrent mon atelier pour peu de temps, car mon chantier naval se consacre désormais à recycler sa carcasse pour concevoir un nouveau navire de plus grandes dimensions pour le remplacer. 

Très tôt après la sortie en exposition de l'Archiviste, s'impose la necessité de doter mon chantier naval d'un nouveau vaisseau de premier rang. Est alors démantelé le HMS Rose, corvette anglaise qui était sortie de mes ateliers en même temps que l'Archiviste et n'était apparu en expo qu'à l'occasion du Relecq-Kerhuon 2010. Ses pièces doivent en effet servir à la construction d'un nouveau vaisseau de second rang, bien plus ambitieux : le HMS Delinka. Pour cette nouvelle construction, le choix est fait d'un navire à deux ponts d'artillerie, avec des bordées de couleur rouge. 

 Les photos de sa première expo sont rares, car il avait alors été présenté sans ses mâts, mais sa poupe d'un nouveau genre, de forme arrondie, et son pont en plaques de couleur sable, en faisaient déjà un navire plein de promesses. 

 C'est ensuite lors de l'expolego de Parigné l'Evèque qu'il se révèle dans une version entièrement retravaillée ; son gréement épuré et léger, conçu pour être facilement démontable, lui donne une silhouette harmonieuse et une allure aggressive. Il forme alors avec l'Archiviste un duo qui sera renouvellé à chacune des expos. Les deux navires ennemis sont pensés l'un par rapport à l'autre pour faire partie d'une bataille navale animée, et le HMS Delinka inclut désormais un mécanisme inédit de treuil et de contrepoids, qui fait pencher son grand mât ! L'animation, déclenchée par le passage de l'Archiviste alors monté sur un chariot, a connu un grand succès après du public émerveillé, et ce fut au cours de cette expo que l'on put prendre les plus belles photos du HMS Delinka. 

Sur cette vidéo, une scène de démâtage tournée à Roscoff à l'occasion du festival Terre et Mer à l'été 2011.  

 Cependant, comme il bat pavillon anglais et que je me suis fait la remarque que les vaisseaux de guerre de la Renaissance étaient plus fréquemment peints avec les bordées à bandes jaunes sous le commandement de l'amiral Nelson, le rouge étant traditionnellement la couleur des bordées de l'armada espagnole, j'ai par la suite entrepris de changer les couleurs du HMS Delinka. Il sera également le premier navire de mes ateliers à être gréé avec du cordage en coton spécial modélisme, laissant de côté la vieille corde de lin qui s'use rapidement. On le voit ici à la poursuite de l'Archiviste sur les stands de l'expo Tonnerre de Briques 2012 au Carrefour de Brest, dans sa nouvelle livrée qui fut inaugurée en février 2012. Pour l'occasion, ses voiles sont cousues avec un système de poulies et de filin qui leur permettent d'être carguées et larguées en peu de temps, pouvant ainsi présenter différentes allures au cours d'une même exposition. 

De nouveaux travaux sont entrepris par la suite, visant à agrandir la coque de 10 tenons, de façon à porter le nombre de canons sur la première batterie, à un total de 14 ! Sa silhouette ainsi allongée le rapproche de celle d'un vaisseau de 74 canons, et il devient le navire le plus lourdement armé de mon atelier.