Le Brickstadium : de l'imagination à la conception d'un nouveau stade

 Images rares que celles du vieux stade tel qu'il fut présenté à l'exposition de la Chapelle des Fougeretz en février 2011 ; plus petit mais également beaucoup plus fragile et instable, il avait fait figure de construction éphémère, puisqu'au soir du seul jour d'exposition qu'il connut, l'édifice avait été abattu à grands coups de pelleteuse et de bulldozer téléguidés.

 

 Les photos que l'on retrouve de cette ancienne construction, dans un vieux coffre poussiéreux perdu au fin fond du grenier du manoir de la vieille folle aux chats du village, attestent pourtant que la plupart des idées du Brickium Stadium étaient déjà en place ; une gare ferroviaire sous verrière, un toit en anneau, des loges, des balcons...L'évidence était que tout cela paraissait bien joli une fois assemblé sur mon plan de travail, mais une fois transporté sur le lieu de l'expo, après trois heures de route, il fallait se rendre compte qu'une bonne partie des gradins avait été broyée, et que les réparations sur place, allaient se faire au prix d'une certaine improvisation, puisqu'un vaisseau spatial emprunté à mon voisin de stand, permit de mettre en scène un crash en plein milieu d'une tribune, pour justifier un trou rendu irréparable par la dispersion de plusieurs éléments. Eh oui, c'est cela aussi les expos ; de l'impro !

 En tout cas, le constat de cette expo était sans appel : quelque chose était à changer dans la formule. A peine de retour de cette expo, FREELUG commençait déjà à préparer ses cartes pour le gros évènement de l'année au niveau des salons mixtes : le festival du jeu et du modèle réduit de Cholet, qui se tiendrait à la fin de l'année, en octobre 2011. Tandis qu'un plan de diorama urbain collaboratif était mis en place, je mettais sur la table la promesse de remettre en état un nouveau stade d'ici là. Un cahier des charges fut donc établi en discutant avec d'autres membres participant au dit diorama, ayant pour but de guider la construction d'un édifice plus grand, plus facile à transporter, plus robuste, et par la même occasion, qui soit réutilisable d'une expo sur l'autre. Le cahier des charges annonça, dès le mois de mars 2011 : 

• Une tribune ouverte du côté spectateur, afin que les plus jeunes puissent se pencher sur l'intérieur du stade et profiter du spectacle sans risquer de casser quelque chose. 
• Une conception en modules, afin de faciliter le transport, chaque tribune étant ainsi construite séparément et indépendamment les unes des autres. 
• Un tramway faisant le tour de l'enceinte, pour garantir l'animation autour de l'édifice. 
• Une gare ferroviaire ayant une certaine hauteur de plafond pour permettre à la plupart des trains présents sur le diorama, de desservir le stade et de l'intégrer à l'ensemble urbain présenté par les autres membres. 
• Une structure renforcée et réfléchie, afin de solidifier l'ensemble de façon rationnelle. 
• Une hauteur ne dépassant pas les 35 briques afin de rester dans les dimensions standards des bâtiments modulaires LEGO. 

 Malgré toutes ces bonnes résolutions, l'initiative était prise de reconstruire un stade indépendamment des plaques de base, par soucis d'économie principalement. Le défi lancé par un tel parti pris, est celui de la rigidité des fondations, qui doivent porter tout le poids des gradins au moment où la tribune est soulevée de sa caisse pour être amenée sur le stand. La couleur rouge est quant à elle motivée par le fait que ce soit la brique la plus fréquemment rencontrée dans mes stocks. Après le rouge, c'est le blanc, et comme blanc et rouge font les couleurs du Stade Brestois, l'idée était rapidement amenée de faire un stade autour de ce thème...N'en déplaise à mon aversion pour le football, c'est le défi architectural qui est intéressant ici ! 

 Après plusieurs week-ends de travail, le chantier sur le stade se termine au mois de juin ; les structures et les gradins sont en place sur deux niveaux, et un premier concept de toit est posé. Dans un effort de symétrie et de régularité, le stade est construit selon une certaine harmonie dans son ensemble, mais retouché par endroits, notamment sur le passage du tramway où les dimensions de la rame ont rendu certains aménagements nécessaires. De plus, la plupart des façades sont amovibles, de façon à permettre le passage des mains pour se saisir des points de force qui permettent de soulever les tribunes avec un risque diminué de casse. 

Le chantier du nouveau stade a ainsi commencé par la construction des tribunes nord et sud, dont les premiers niveaux sont rigoureusement symétriques. L'échelle de construction étant trop grossière, il n'a pas été possible de construire de réelles installations telles que des couloirs ou des boutiques sous les gradins ; ces espaces vides sont uniquement consacrés à loger les renforts de la structure ainsi que des colonnes et des murs porteurs. A l'origine, les étages de chaque tribune étaient censés pouvoir se séparer et être transportés séparément, mais la simplification et le renforcement des structures ont finalement réduit à quatre le nombre de modules principaux. Les perspectives d'amélioration sont toujours ouvertes, et sur le long terme il sera peut-être possible de voir le Brickium Stadium avec un deuxième étage, et pourquoi pas un mécanisme déclenchant une ola dans le public. d'ici là, en cliquant sur l'image au-dessus, vous accéderez à la galerie consacrée à la construction du Brickium Stadium. 

Quelques chiffres

• 4 modules principaux : la tribune Nord, la tribune Spectateurs, la tribune Chantier du Tram, la tribune Coffre à Picsou ; ainsi que 4 tribunes d'angle. 
• 4 projecteurs électriques LEGO, alimentés en 9v.
• 1600 spectateurs dans la version présentée à Cholet.
• 1,5 mètre de longueur
• 6 expos sur lesquelles le Brickium Stadium aura été présenté lorsqu'il fêtera 1 et demi en août 2012.
• Non, je n'ai pas la moindre idée du nombre de briques que j'ai utilisées, mais j'ai l'intention d'essayer de mettre en place un ordre d'idée ; oui, parce que le nombre précis, il change à chaque expo...
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