L'attaque du Kraken : Partie 2
C'est décidé ; la restauration du diorama présenté à Parigné, ne se fera pas sans un agrandissement et l'ajout de modules pour en arriver à un cadre réellement conséquent sur un stand. En premier lieu, l'île sur laquelle s'était échouée la frégate, est remplacée par un lieu mystérieux et broussailleux, habité par des fantômes, et la grotte souterraine est désormais reliée à la surface par un escalier. La falaise sur laquelle s'écoule la cascade est également restaurée, et le mécanisme est reconstruit avec une extension qui met en rotation la roue d'un moulin à eau. Quant à la plage où se trouvait les survivants du naufrage, elle est désormais occupée par le campement de fortune d'un équipage faisant escale.
Mais l'extension la plus importante du diorama, consiste en un module plus grand que celui de départ, représentant une pieuvre géante assise sur le fond de la mer. L'originalité de la chose, c'est que le Kraken est en réalité un véritable animatronique. Parallèlement au diorama, une frégate est mise en chantier, avec la particularité d'être construite en deux modules séparés, conçus pour coulisser l'un sur l'autre. La partie arrière du bateau est placée sur une plate-forme à bascule, dont l'inclinaison est commandée par un moteur placé au-dessus du Kraken. Comme elle est dotée d'ornières permettant à la poupe du navire de glisser, plus la plate-forme penche, plus rapidement la frégate est captuée par le Kraken. L'ensemble du mécanisme est très grand, très lourd, et sa mise au point sera le fruit de plusieurs nuits blanches de travail, de plusieurs révisions également, mais lors de sa dernière exposition à Cholet, il avait atteint une grande fiabilité.
L'animatronique du Kraken est doté de quatre grands tentacules qui consistent en une série de chambres à air LEGO, retournées et assemblées les unes aux autres par du technic. Les deux tentacules antérieures se replient en même temps que la plate-forme s'abaisse, comme si elles tiraient véritablement la frégate vers les abysses. A l'intérieur se trouve un coeur motorisé qui donne du mouvement aux deux tentacules latérales ; celles-ci se resserrent autour de l'épave de la frégate en flammes, et cette dernière est ballottée d'avant en arrière par le mouvement d'une trappe dont l'ouverture est également automatisée.
La pieuvre en elle-même a été plusieurs fois reconstruite, notamment entre les expolegos de Roscoff et de Cholet. Nommée l'Espada, la frégate construite pour le diorama s'ajoute quant à elle à la collection de mes navires, et endure relativement bien ses successives démonstrations. Sur la photo à gauche, elle est invitée dans le port des ferrys de mon collègue Jean-Marc ; on note sous la coque les patins rouges qui lui permettent de s'emboîter et de glisser sur la plate-forme du diorama. Elle est de conception relativement simple, car elle doit pouvoir être reconstruite rapidement en cas d'accident, ce qui est arrivé suffisamment souvent pour que je connaisse par coeur la constitution de la poupe. Une seconde extension au diorama est en cours de construction, prévoyant d'agrandir l'île au-delà de la cascade grâce à un petit village, et à une grotte souterraine sur le thème des vikings.